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Zoom sur des publications récentes de l'IGEPP

Dans cette rubrique

cellule de l'hybride « allotriploïde » de colza en méiose

Chez des hybrides produits par croisement entre le colza et l’une de ses espèces progénitrices, des chercheurs de l’IGEPP ont observé 3,4 fois plus d’échanges d’ADN entre chromosomes (Crossing-Over) pendant la méiose. Plus encore, pour la première fois, ils ont montré que ces échanges peuvent avoir lieu dans des régions chromosomiques qui en étaient jusqu’ici dépourvues chez l’ensemble des espèces végétales. Publiés en ligne dans PLoS Genetics, cette découverte ouvre de nouvelles perspectives aux généticiens et aux sélectionneurs pour optimiser le brassage de la diversité, notamment chez le colza.

Femelle adulte ailée de Myzus persicae, puceron vert du Pêcher

Les pucerons comptent parmi les ravageurs les plus destructeurs pour les plantes cultivées. Ces insectes se nourrissent du phloème des plantes, le tissu conducteur de la sève élaborée. Non seulement ils affaiblissent les plantes sur lesquelles ils se nourrissent, mais ils détériorent les produits de consommation (graines, fruits, feuilles…) et transmettent des virus au grès de leur quête de nourriture. Des chercheurs de l'Igepp ont participé au séquençage du génome du puceron vert du Pêcher, Myzus persicae, afin d’étudier notamment sa capacité à se nourrir de nombreuses espèces de plantes. Les résultats de ce travail ont été publiés dans la revue Genome Biology.

Le puceron du pois Acyrthosiphon pisum et la bactérie Hamiltonella defensa sont deux organismes en symbiose : si le puceron offre un toit à la bactérie, cette dernière lui fournit une protection non négligeable contre son principal ennemi, une guêpe parasitoïde. Des chercheurs de l’IGEPP se sont intéressés à la variabilité de cette protection. Leurs résultats montrent que le niveau de protection conférée par cette bactérie dépend de nombreux facteurs comme le type de souches de H. defensa et la présence d'autres bactéries associées aux pucerons

Aleochara bipustulata  prédatant des œufs de mouche du chou

Des chercheurs de l’Igepp ont caractérisé les microbiotes de la mouche du chou et de ses ennemis naturels

Méligèthe sur un bouton de fleur de colza

Des chercheurs de l’Igepp ont identifié un composé chimique émanent du colza qui semble influencer l’intensité des attaques causées par un ravageur important, le méligèthe. Ils ont également étudié le comportement d’oviposition de l’insecte et mis en évidence que certaines variétés de colza étaient préférentiellement choisies par les femelles.

Une femelle parasitoïde Diaeretiella rapae s’apprête à pondre dans un puceron cendré du chou Brevicoryne brassicae. Au centre, un puceron parasité ou momie dorée.

L'efficacité des stratégies de lutte biologique utilisant des parasitoïdes, qu'elles soient basées sur des lâchers ou sur des mesures visant à favoriser leur action, dépendent du délai précis d'arrivée des parasitoïdes après la colonisation des parcelles par les ravageurs.

Fructification de Phytophthora infestans sur feuille de Pomme de terre

La survie des parasites entre saisons épidémiques conditionne les sources initiales d’inoculum, et donc la répartition et l’intensité des premières attaques. Des chercheurs de l'Igepp ont montré que les souches les plus pathogènes pendant les épidémies de Phytophthora infestans, agent du mildiou de la pomme de terre, souffraient d’un déficit de transmission entre années. Ceci peut expliquer la stabilité des niveaux d’agressivité au cours du temps, et donc la meilleure durabilité des résistances quantitatives.

Larve J2 du nématode à kystes de la betterave Heterodera schachtii

Certains organismes ont de faibles capacités de déplacement et de dispersion, comme les nématodes phytoparasites dans les sols, ce qui limite les possibilités/probabilités de trouver un partenaire sexuel génétiquement éloigné. La conséquence est de nombreux accouplements entre individus génétiquement apparentés, ce qui limite la diversité génétique au sein des populations. Ces croisements consanguins peuvent avoir des conséquences notamment sur la capacité qu'ont ces organismes à contourner les mécanismes mis en jeu par les plantes pour leur résister.