Martin Luquet

Martin Luquet

Exploitation des ressources trophiques et mouvements d'un parasitoïde dans les cultures associées céréales-légumineuses.

Thèse débutée le 1er novembre 2016, soutenue le 17 décembre 2019
Financement : FEADER PEI-AGRI, Conseil Régional de Bretagne
Encadrants : Bruno Jaloux et Sylvia Anton

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Résumé : 

La diversité des ressources disponibles pour les consommateurs conditionne une multitude de processus écologiques, allant des stratégies comportementales mises en place par les organismes à la structure des communautés. Les cultures pures et associées offrent un modèle idéal pour étudier la relation entre la diversité de ressources et leur exploitation par les insectes parasitoïdes.  L’apport de ressources telles que des hôtes alternatifs ou des sources de nourriture permis par la diversification intra-parcellaire pourrait notamment permettre d’augmenter leur activité de régulation des ravageurs. Dans cette thèse, nous étudions la relation diversité – exploitation de ressources en prenant pour modèle les parasitoïdes de puceron  Aphidius spp. dans des cultures pures et associées (céréale et légumineuse). Dans un premier temps, nous étudions l’influence du processus d’apprentissage précoce sur la sélection d’hôte chez Aphidius ervi. Nous montrons que l’expérience de la complexité olfactive influence les préférences du parasitoïde, mais ne suffit pas à expliquer l’intégralité de ces décisions comportementales. Dans un deuxième temps, nous étudions les patrons d’exploitation de ressources alimentaires des communautés d’Aphidius spp. dans des parcelles complémentées en nectar (cultures associées) ou non (cultures pures). Nous montrons que le miellat a une part prépondérante dans le régime alimentaire de ces insectes, et que l’apport de nectar ne semble pas influencer leur prise alimentaire. Par ailleurs, aucun effet de la diversité intra-parcellaire sur l’exploitation d’hôte et le contrôle biologique n’ont été décelés. Nos résultats montrent donc que la diversité de ressources influence le comportement des individus, mais ne permet pas toujours de prédire les patrons d’exploitation des populations et des communautés. Par ailleurs, nos résultats n’ont pas permis de confirmer le bénéfice des cultures associées pour le contrôle biologique. Cependant, d’autres approches seront nécessaires pour mieux évaluer le potentiel de ces cultures pour la régulation naturelle des pucerons et des autres ravageurs, et identifier les aménagements à mettre en place pour améliorer la lutte biologique par conservation.

Poster au format pdf

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