Raymond Lucie

Financement : Projet ANR Landscaphid
Encadrement : Manuel Plantegenest (UMR BiO3P) et Aude Vialatte (UMR Dynafor)
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Cette thèse s'inscrit dans le projet "Landscaphid" financé par l'ANR Systerra et qui vise à étudier l'influence du paysage sur les pucerons ravageurs des cultures et le potentiel de contrôle biologique. Il s'agit de contribuer à l'élaboration des bases scientifiques pour le développement de l'ingénierie écologique pour la gestion des ravageurs. Ce travail s'inscrit dans le contexte d'une pression sociétale très forte pour une réduction de l'emploi des pesticides et pour l'élaboration de nouvelles stratégies de protection des plantes alternatives au tout chimique.Les stratégies d’hivernation des syrphes entomophages sont multiples : à l’échelle locale, une partie de la population colonise les lisières et passe l’hiver au stade adulte, une autre partie hiverne à des stades pré-imaginaux, et à une échelle spatiale plus large, une stratégie de migration selon un axe nord-sud peut être adoptée. Comprendre (i) la contribution relative de ces stratégies à la régulation biologique des populations de pucerons dans les parcelles et (ii) les stratégies permettant un contrôle biologique au plus tôt dans la saison, apparait fondamental pour une gestion des populations de ravageurs. Une meilleure compréhension des déterminants du cycle de vie de ces auxiliaires permettra de proposer des aménagements écologiques pour favoriser leur survie hivernale et/ou leur activité précoce.L’utilisation de pièges à émergence dans différents éléments du paysage permettra l’obtention d’un échantillon d’individus issus de la population adoptant la stratégie d’hivernation locale sous forme larvaire. La mise en place de tentes Malaises et d'un filet entonnoir spécialement conçu pour l'étude des migrations d'insectes permettra d’obtenir un échantillon d’individus adoptant respectivement la stratégie d'hivernation sur place au stade imaginal et celle de migration. Le typage génétique de ces différents individus sera mené et comparé au typage d’un ensemble d’individus capturés au sein des colonies de pucerons dans les parcelles, afin d’évaluer la proportion d’individus investissant dans chacune des stratégies d’hivernation (et sa dynamique au cours de la saison). L’investissement dans chacune des stratégies d’hivernation (représenté par exemple par des variables d’abondance des individus assignés à chaque stratégie dans chaque parcelle étudiée) sera mis en relation par des analyses multivariées avec : (i) les espèces de pucerons exploitées, (ii) les variables paysagères (iii) les dynamiques de population des ravageurs en champ.La thèse reposera largement sur le recours au génotypage des populations et à l'analyse des résultats obtenus par les outils de la génétique des populations. L'étudiant participera aux campagnes d'échantillonnage dans les 3 sites d'étude. Le travail comprendra également l'analyse statistique de l'effet de variables paysagères extraites au moyen d'un SIG