Richard Benjamin

Richard Benjamin

Analyse des interactions dynamiques entre le développement de la plante hôte, l’architecture du couvert et le développement d’une épidémie de maladie fongique aérienne : cas du pathosystème pois/ascochytose

Thèse soutenue le le 19 novembre 2012
Encadrants : B. Tivoli & R. Faivre

Résumé :

L’architecture du couvert constitue un levier susceptible de limiter le développement épidémique des mycoses aériennes des plantes. La grande variabilité des caractéristiques architecturales du pois fait du pathosystème Mycosphaerella pinodes/pois un candidat idéal pour une telle étude. Deux hypothèses sont testées pour expliquer la montée de la maladie de la base vers le haut du couvert en cours de culture : i) la présence d’un gradient de réceptivité des organes du pois liée à leur niveau de sénescence, et ii) la présence d’un gradient d’humectation avec une durée d’humectation plus longue à la base des couverts. Au champ, trois cultivars ont été semés à plusieurs densités afin d’obtenir divers scénarios architecturaux. Les couverts les plus denses présentent des niveaux de sénescence plus élevés générés par les indices de surface foliaire des étages supérieurs ainsi qu’un niveau de maladie plus sévère. Une étude analytique complémentaire, réalisée en conditions contrôlées, a montré la plus grande réceptivité à l'ascochytose des organes sénescents. Les mesures microclimatiques montrent une augmentation générale de la durée d’humectation au sein des couverts par rapport à l’extérieur durant les périodes pluvieuses, seules périodes favorables à l’infection d’après notre modélisation adaptée du modèle de Magarey et al. Nos résultats montrent ainsi que l’architecture impacte directement et indirectement le développement épidémique, mais ne peut fournir seule un échappement total à la maladie ; elle doit donc être combinée à d’autres méthodes de lutte.